Le village de Damgan – pas à pas

Village de Damgan (Morbihan)

Un petit clin d’œil à des amis pour cette aquarelle du village de Damgan. C’est sur les conseils de René, un habitant passionné, que j’ai choisi cette vue de l’arrière du village, depuis les marais. Je voulais conserver la lumière sur les pignons blancs typiquement bretons.

[template id= »2192″ tableau couleur materiel Damgan]

La photo qui servira de modèle

Etape 1 :
Dessin et pose du Drawing gum

Etape 2 : 
Pour mouiller la zone du ciel, je retourne ma feuille et me sers d’un pinceau fin pour le contour des toits des maisons. Puis à nouveau dans le bon sens, je me sers du mouilleur pour humecter plus largement.

Etape 3 :
J’applique un jaune de Naples

Etape 4 :
Dans l’humide, j’applique un mélange de bleu céruléum et rose opéra

Etape 5 :
Dans la partie haute, j’ajoute du bleu winsor, nuance vert

Etape 6 :
Toits des maisons : Ne pas hésiter à faire varier les tonalités de mélange. Pour les zones claires, le bleu céruléum en mélange au rose opéra, le rouge écarlate et le bleu céruléum, le rouge écarlate et le bleu outremer.
Zone d’ombre : Glacis : rose opéra et indigo ou rouge écarlate et indigo

Etape 7 :
J’enlève mon drawing gum des arbres. J’aurais pu m’en dispenser car le fond du ciel est clair.

Etape 8 :
Je réalise les arbres.
– en 1^er je pose le jaune auréoline
– en 2^ème, dans l’humide, je pose l’indigo
– en 3^ème, un peu de sépia dans l’indigo
– en 4^ème, du cramoisi alizarine, en mélange à la terre de sienne brûlée puis des touches d’indigo

Etape 9 :
En faisant varier mes couleurs, je crée les bosquets du fond : couleurs identiques aux arbres avec comme variantes la terre de sienne naturelle et le bleu outremer, le jaune de Naples et l’indigo

Etape 10 :
Par bande, en laissant des blancs, je réalise le champ dans le lointain, j’apporte le rose opéra, l’orange transparent, l’or vert, des touches de sépia

Etape 11 :
Après réflexion et suivant l’avancement, je trouve que le premier plan est un peu vide.
Privilège du peintre, j’ajoute 2 vieux piquets, qui placés au nombre d’or, vont me permettre de rentrer dans le paysage

Etape 12 :
Un autre privilège, celui de cadrer cette aquarelle et de m’apercevoir aussi qu’un format long peut se faire.

Etape 13 : Allez, on continue!
Avant de réaliser les herbes de mon premier plan, je protège à nouveau mes piquets au drawing gum, à l’aide de ma plume et de ma ficelle, je réalise quelques herbes.

Etape 14 :
Par touches larges dans l’humide, au pinceau lavis, je réalise mon 1^er plan avec de l’or vert et vert de mai, du rose opéra en mélange avec la terre de sienne brûlée, du violet transparent, de l’indigo, quelques touches de sépia.

Etape 15 : Astuce
Je pose du sel fin dans l’humide mat.

Etape 16 :
Le sel a bien agi , j’en profite pour créer des herbes plus fines, je mouille des zones et les renforce, je travaille en positif et négatif.

Etape 17 :
Photo étape avant d’enlever mon drawing gum des piquets.

Etape 18 :
Les piquets : pour avoir une richesse de tons :

– 1 : je pose de la terre de sienne naturelle
– 2 : dans l’humide, côté ombre, je pose du rouge écarlate
– 3 : toujours dans l’humide, je pose par touches, le bleu outremer et quelques accents de sépia.

Etape 19 :
Quelques détails de couleurs : le pignon ocre de la maison de droite, jaune de Naples en mélange au rose opéra puis un glacis violacé. L’ombre du clocher, bleu céruléum en mélange au rose opéra.

Voilà le village blotti de Damgan où il fait bon vivre

Cette démonstration vous paraît-elle clair? Posez moi vos questions directement sur le blog pour que tout le monde profite des réponses de chacun. A vos pinceaux.

Joël.